Faire preuve d’inventivité est également indispensable. Confronté à des lignes musicales identiques d’un bout à l’autre du morceau, des nuances restent à créer, des crescendos et des diminuendos à incorporer, la polyphonie à dégager. Chaque ligne doit être unique d’un point de vue musical. Mon enseignement va amener l’élève à trouver et à exprimer son propre langage musical. Je l’aiderai également à construire l’architecture globale de toute œuvre interprétée, qui doit être structurée et conduite tel un chef d’orchestre dans une grande cohérence pour être limpide dès la première écoute.
L’art du rubato qui est une liberté dans des phrases apparemment improvisées sera également étudié en profondeur. En effet c’est toujours en fonction d’une pulsation de base que peut s’organiser la liberté musicale.
La musicalité revêt une importance d’autant plus grande qu’elle est le plus souvent le critère qui va départager les candidats lors d’un concours ou d’un examen, le niveau technique étant généralement sensiblement équivalent.
3/ Mais cet immense travail de technique et de musicalité ne procurera aucun résultat si les candidats sont incapables de gérer leur stress avant de passer un concours, un examen ou de jouer en concert. Pour parvenir à cette maîtrise, mon enseignement est axé sur la mémoire et la concentration.
Le premier remède pour gérer le stress est d’acquérir une mémoire sans faille.
On distingue trois mémoires :
– La mémoire visuelle (la photographie de la partition dans sa tête)
– La mémoire musculaire (où à force de répéter tous les enchaînements et traits un grand nombre de fois, les automatismes se créent et s’immiscent dans les muscles presque indépendamment de soi)
– La mémoire intellectuelle. C’est à cette dernière que j’attache une grande importance,
par un travail du « par cœur » les mains séparées, avec les nuances et les pédales exactes.
Il suffit qu’une de ces trois mémoires soit défaillante pour que survienne l’incident rédhibitoire au moment du concours ou de l’examen.
Le second remède, en particulier pour des candidats très jeunes, est d’apprendre à se concentrer pour qu’au moment où ils s’installent devant l’instrument, leur esprit ne soit plus axé que sur le piano et la partition qu’ils auront mémorisée.
Cette capacité nécessaire de concentration fait appel à des techniques de maîtrise respiratoires que j’enseigne à mes élèves compte-tenu de ma pratique du yoga et de la méditation. Ces examens et concours sont d’une grande importance pour les futurs professionnels du piano. Cette méthode d’enseignement que j’ai développée sur la base de mon expérience de concertiste leur donnera les clés pour les réussir.