Détails produit
Prologue
1. Prologus – Maurice Bourbon 2’13
Messe Ave maris stella
Tempus primus
Messe D’ung aultre amer
10.Kyrie 2’23
11.Gloria 2’23
12.Credo 3’51
13.Sanctus 5’18
Tempus secundus
Epilogue
14.Epilogus – Maurice Bourbon 1’03
Volume 8, « Josquin et Milan », de l’intégrale des messes Josquin l’Européen
Ensembles Biscantor ! et Métamorphoses
Direction Juliette de Massy
AR 2020-1
3760067550302
La presse en parle
Disponible en Avril 2020 !
Initialement prévu avec les seules messes « Ave maris stella » et « D’ung aultre amer », « Josquin et Milan » (1), 8° volume de l’intégrale des messes « Josquin l’Européen », est devenu « Tempus fugit… ».
Sollicités en 2016 par le Musée Départemental de l’Isère pour le concert d’ouverture de son exposition « Les bâtisseurs d’éternité », Métamorphoses et Maurice Bourbon ont assez naturellement adjoint le temporel à la dimension spirituelle.
Profitant de la forme inhabituelle de la messe « D’ung aultre amer » et de la relative brièveté des deux messes, Maurice Bourbon a donc imaginé une création en encadrant les oeuvres magnifiques de Josquin par des compositions originales sur des textes d’Agrippa d’Aubigné, de Ronsard, de Baudelaire et de Proust, ainsi qu’un madrigal spirituel de Monteverdi. Comme un clin d’oeil d’auteurs, au fil des siècles, à un glorieux prédécesseur !
Dans la messe « Ave maris stella », l’exploitation de l’hymne grégorienne, reprise dans son premier mode essentiellement à la voix du Tenor, se vérifie dans la messe entière. Les quatre phrases sont paraphrasées avec une écriture privilégiant l’imitation du motif entre les différentes voix. Énoncée une fois de manière fragmentée au « Kyrie », l’hymne est répétée une seconde fois dans les autres sections sauf pour le « Credo » qui bénéficie de six occurrences, des phrases plus ou moins reconnaissables à force d’être ornées, variées, raccourcies, augmentées… La messe est écrite à 4 voix, sauf pour les « Pleni sunt » (3), « Benedictus » et « Agnus Dei 2 » (2).
La messe « D’ung aultre amer », écrite entièrement à quatre voix, est une des messes les plus courtes du compositeur, avec notamment un « Gloria » et un « Credo », très nerveux et en écriture essentiellement « verticale » (homophonique). Le « Sanctu »s, très inhabituel, sans « Benedictus » et avec un « « Tu solus » …. », et la brièveté de la messe ont été les déclencheurs du concept de la création « Tempus fugit… ».
« Que ce soit dans la Missa D’ung aultre amer avec l’exemple d’une chanson d’Ockeghem ou en empruntant au plainchant pour construire la Missa Ave maris stella, Josquin rejoint en fait, dans ses architectures sonores, la pensée de Léonard de Vinci et sans doute l’objet de leurs conversations à Milan lorsque ce dernier, parmi ses nombreux aphorismes sur la nature, écrivait : Ciò che non ha termine [l’infinito] non ha figura alcuna.(Ce qui n’a pas de fin n’a pas de forme). » (Jacques Barbier, 2019).
Maurice Bourbon a sollicité Ronsard pour évoquer le temps qui passe dans son « Tempus secundus », le « et tôt serons étendus sous la lame » introduisant et « mettant en scène » le magnifique Agnus 1 de la « D’ung aultre amer ». De la même manière, Agrippa d’Aubigné, dans le « Prologus » (« et rien que Dieu n’est permanent »), introduit le « Kyrie » de la « Ave maris stella ».
Entre les deux messes, un « Tempus primus » enchaîne Proust et Baudelaire, en textes concertants, puis Monteverdi et son « E questa vita un lampo », enfin Le Tasse et sa « Morte di Clorinda ». Cette dernière est ainsi « commentée » par le « Kyrie » qui la suit.
Enfin, le leitmotiv « nos homines », débutant l’oeuvre, est un constant rappel de la dimension humaine de la messe et a « le dernier mot » dans « l’Epilogus ».